Un nain connu arrive en ville...

Mirgoll Yirgull avait fuit son pays natal, la haine au ventre mais le coeur serré malgré tout de devoir quitter ses montagnes, sa montagne, Beors, la mère de tous les nains. Celle au sein de laquelle il était né et avait vécu la plus grande partie de son existence. Devoir la quitter, c'était comme quitter un être cher, et s'en séparer pour toujours, comme c'était son cas, revenait à s'arracher une part de lui-même. Cette souffrance, cette offense ne fit qu'ajouter un grief amère de plus à la longue liste de ce qu'il ferait payer à son peuple. Il était parti sans dire au revoir à personne. Personne, dans toute la Capitale Farhen Dûr où il avait grandit et qu'il déserta un matin à l'aube, ne lui manquerait.

*Qu'ils crèvent tous ! Maudits nains ! Je reviendrai et j'aurai ma vengeance, bande de pourceaux que vous êtes !*

Il avait marché droit devant lui, le regard fixe l'esprit figé dans sa colère, en direction de l'Empire. Droit vers "l'ennemi" en quelque sorte, droit vers ceux en tous cas, dont il pensait qu'ils avaient le plus de raisons de partager sa haine du peuple de montagne. Ceux qui avaient le plus de chances de voir en lui un nouvel allié. Du moins le pensait-il. L'empire étant en guerre contre les Vardens, ceux-ci étant soutenu par les siens, aussi, l'Empire était-il par le fait, aussi l'ennemi des siens. Et cette seule idée lui rendait cette contrée sympathique. Et puis, pour partager son opinion sur les nains, les impérieux devaient forcément être des gens biens. Et s'il parvenait à s'intégrer parmi eux, peut-être trouverait-il alors un jour l'occasion et les moyens de sa vengeance, car Mirgoll ne vivait que pour une chose: Se venger du peuple nains, des siens, qui avait anéanti tout ce qu'il était et tout ce en quoi il croyait. Le reste n'était qu'accessoire et distractions passagères même si certaines parvenaient parfois à accaparer un temps son attention.

En second venait sa soif inextinguible de reconnaissance, de notoriété et de pouvoir. Mais, pour l'heure, crasseux, épuisé, et affamé par son long voyages à pied à travers tout le pays depuis ses montagnes de Boers jusqu'à Uru'Baen la Capitle de l'Empire, il n'était pas en bonne posture pour préoccuper de sa notoriété. On risquait plus de voir en lui un mendiant et lui jeter des pierres que de le traiter comme le prince de haut rang qu'il était. Il remit donc cette question à plus tard.

Dans l'immédiat il lui fallait trouver un logement, un appui sur place, quelqu'un ou quelque chose qui lui permette "d'arriver" de se remettre de sa fuite, de son voyage éprouvant, et du deuil de son pays et de son peuple qu'il avait du faire en route. Car il le sut dès son premier pas hors de Farhen Dûr: Il n'y reviendrait jamais ! Seulement plus tard, quand le moment de sa revanche serait venu, pour la raser et châtier ses ennemis, en commençant pas ses parents et ses frères. Il avait voyagé à pied mais tirait derrière lui un poney lourdement chargé de tous les biens qu'il avait pu emporter; ses vêtements, ses armes, quelques objets de valeurs de sa noble famille et la moitié de toutes ses économies. L'autre moitié, il l'avait cachée dans un endroit sûr dans la montagne, au cas où en chemin, il se ferait dépouiller par des brigands. "ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier" lui disait sa grand mère... un principe qui avait fait sien, même s'il la détestait comme les autres à présent.

C'est ainsi qu'il franchit la grande porte de l'enceinte de la ville, une grande cape en laine grise enveloppant son corps trapu, vêtu de son haut de cotte de mailles, sa grande hache à deux main dans le dos, tête nue. Sur son poney, deux coffres, des sacs, des couvertures, une grosse arbalète et son casque en bol à nasale étaient visibles. Le temps était humide et froid en cette saison mais la pluie de la matinée avait cessé. Il aurait aimé pouvoir se rendre au palais directement, dire qui il était, et de ce fait se faire présenter à la Reine, mais... dans son état, c'était hors de question. Jamais on ne le croirait s'il prétendait être un prince de haute lignée, et quand bien même, (il avait de quoi le prouver) ça ne jouerait pas en sa faveur de se présenter dans cet état crasseux et mal vêtu.

Il continua sur l'artère principale où il trouverait bien une auberge ou se reposer, se restaurer et faire peau neuve. Tiens oui... Cette expression passée dans ses pensées l'amusa: C'était exactement ça, faire peau neuve. Devenir quelqu'un d'autre recommencer une nouvelle vie, dans un nouveau monde.

(réponde qui veut/peut. J'ajouterai des chapitre à la suite si personne répond, mais c'est vrai que c'est plus amusant de pas poster tout seul.)

Narvath se baladait en ville. Sa hache à double tranchant qu'elle avait laissée à faire aiguiser et qu'elle venait de récupérer était sur son dos. Comme elle déteste ne pas avoir de hache sur elle, elle s'en était achetée une nouvelle, plus petite et plus légère. Celle-ci pendait à sa taille. Sa destination: la taverne. Malgré son apparence peu ordinaire, elle aimait boire.

Un peu plus tard, elle était au bar avec une choppe de bière devant elle. Elle réfléchissait déjà comment faire pour ne pas dépenser un rond. Eh oui! La fréquentation de Shadow a été néfaste sur sa personnalité. Mais ça luiplaisait tellement... Perdue dans ses pensées, elle buvait sa bière goutte après goutte, gorgée après gorgée.

(qui veut reprendre la suite?)

Narvath buvait tranquillement sa bière et fut dérangée par cet inconnu. Un nain, certes. Mais un inconnu quand même. Elle n'apprécia guère cette intrusion. Qu'elle décida d'ignorer, d'ailleurs. Mais lorsque ce "de chez nous" lui arriva au cerveau, son mauvais caractère fit surface.

- Mirgoll Yirgull, hein? Eh ben, je te conseille de disparaître sans laisser une seule trace de ton passage si tu ne veux pas que je te décolle ta tête de son tronc sec ou que je décide un autre châtiment bien plus cruel que tous ceux que tu as rencontré ici. Dépêche-toi avant que je me décide... dit-elle très méchamment et avec une lueur à faire peur aux morts dans les yeux.

Quant à sa deuxième question, elle se dit que ça ne le regardait pas qu'il sache que son amant était en ville.

Elle finissa sa choppe et en recommanda une, vu que cette perturbation lui avait brouillé son plan pour ne pas payer sa consommation.

*Non mais... Qu'est-ce qu'il a à m'aborder comme ça? Je te jure! Et en plus, que fait-il si loin de "chez lui"?*

Elle saisit sa choppe pleine et but une gorgée.

*Je sais... Je vais lui découper les membres, de telle manière à l'immobiliser, puis je lui arracherai les yeux et enfin, je partirai et le laisserai crever sur place... Oui, c'est un bon plan! Et en plus, avec l'agitation, je pourrai partir et rien dépenser... Le plan parfait, quoi!*

Geste inattendu, elle se tourna vers son interlocuteur.

- Tu t'y connais en bataille au moins? Parce que ça m'emm***erais de tuer un flaiblard qui ne sait même pas se défendre, ajouta-t-elle avec une pointe de défi en plus de son attitude inamicale.

En attendant la réponse, elle but l'entier de sa boisson.

Par les dieux ! ça c'était un singe ! La fureur de la naine à son encontre étira un large sourire aux lèvres de Mirgoll. En voilà une qui avait l'air de détester les nains au moins autant que lui. Enfin, c'est qu'il lui plut de croire. Ça pouvait coller à son comportement agressif et c'est ce qui l'arrangeait. Restait la possibilité qu'elle s'en prenne à lui pour une autre raison, le fait qu'il soit un homme et pauvrement habillé notamment, ou bien qu'elle agressait de la sorte tout le monde. Mais il se risqua à parier sur sa première hypothèse.

-Ha ha ! Voilà qui est bien dit ! Je n'aurais pas fait mieux. Je ne m'attendais déjà pas à trouver une naine ici, alors, une qui pense comme moi, c'est plus qu'un hasard étonnant. Ça va vous paraitre contrariant mais... je vais rester un peu. J'ai une choppe à vider, et un bain à prendre.

Et Comme après avoir ruminer un instant elle lui parla de duel, il rétorqua toujours amusé:

Si je m'y connais en bagarre ? Mmmh oui... On peut dire ça je crois. Mais on s'entretuera plus tard si vous voulez bien. Je vous promets de ne pas ne pas me laisser tuer facilement.... Et de ne pas faire durer votre agonie. C'est que je n'ai pas le temps de m'amuser. Il se trouve que je dois me rendre au palais ensuite. J'y suis atendu. Et je ne voudrais pas faire attendre la Reine. Oh, je sais que je n'en ai pas l'air, mais croyez-le ou non, vous avez devant vous un prince de haut rang. Et moi ? à qui ai-je l'honneur ?

Il n'était pas aveugle et voyait bien que la colère de cette femme colorée n'était pas feinte. Mais, quoi de mieux qu'une attitude amusée et distante pour désamorcer la tension ? Fallait dédramatiser. De toute façon, il ne se sentait pas vraiment en danger. Sa hache dans le dos et sa cotte de maille sur les épaule, il avait de quoi se défendre. Le mieux pour lui montrer qu'il ne la craignait point était de ne pas prendre ses menaces au sérieux. Au mieux elle laisserait tomber sa façade agressive et ils pourraient faire connaissance, au pire elle empoignerait don arme, et ça lui laisserait le temps de se saisir de la sienne. Il feignit de ne la craindre en rien et sirota sa bière, prêt à réagir rapidement si elle était aussi folle qu'elle le prétendait.

(Narvath... ou l'aubergiste... ou tout autre pnj)

Elle réagit à nouveau violemment par rapport au "qui pense comme moi".

- Qu'est-ce qui te dit que je pense comme toi? demanda-t-elle agressivement. Et après un petit silence, elle ajouta : J'espère pour toi que tu n'est pas un magicien ou tu le regretteras amèrement.

Elle recommanda une bière. Qu'elle vida d'un trait. L'alcool commençait à lui monter à la tête, lui donnant une agressivité encore plus forte. Et lorsqu'il parla de la Reine, elle éclata de rire. Mais c'était un rire moqueur.

- Tu ne trouveras pas Shadow ici. Elle s'est fait battre et aujourd'hui, elle est soit morte, soit prisonnière. Alors...

*Lui, un prince?!? Mais prince de quoi... Il n'a plus de patrie, non? Je vais l'embêter encore un peu...*

- Tu n'as pas besoin de savoir qui je suis... Quant à toi, un prince... ne me fait pas rire! Tu es habillé comme un mendiant, tu n'as aucune richesse sur toi que je pourrais gagner si on fait un duel... Bref, pour moi, tu n'es qu'un nain à abattre alors méfie-toi.

Elle recommanda une autre choppe.

*Pourquoi je lui donne des conseils??? C'est un parfait inconnu et je l'avertis... Je suis tombée bien bas...*

- Quant à mon nom, je te le dirai quand tu iras aux portes de l'enfer.

(Miroll Yirgull ou qqn d'autre...)

Décidément, cette naine mauve était une personne charmante ! Son agressivité mettait presque plus à l'aise Mirgoll que ne l'aurait fait la politesse tant il était lui-même empli de haine et de colère pour son peuple. Aussi sourit-il encore une fois face à sa réaction.
Cependant, comme elle le précisa fort judicieusement, rien ne garantissait qu'elle pense comme lui. Si bien qu'il restait quand même sur ses gardes, prêt à faire face à toute éventualité. Mais elle venait de lui donner une information capitale en le mettant en garde: En effet, nul doute que son état était le fruit d'un sort lancé par un mage. Mage qu'elle détestait donc à présent. Rien de plus légitime. Il tenta de la rassurer sur ce point. Toujours d'un ton "sur de lui" et plutôt aimable, comme si leur petite conversation ne prêtait pas à conséquence, il répondit entre deux gorgées de bière:

Une mage moi ? Ha ! Ha ! Vous m'insultez ! Ne me parlez pas de ces lâches, vous m'écorchez les oreilles. Non, rassurez-vous, je n'ai jamais pu piffrer cette trolleries ! Et si les nains savaient faire de la magie, ça se saurait je crois.

Mentit-il car il n'aimait pas trop cette choses-là mais concédait que c'était là un atout de taille dont il ne réfutait pas avoir besoin plus tard pour assouvir sa vengeance. La suite le troubla un peu. Il ne s'y attendait pas du tout à ce que la Reine fut prisonnière ou tuée et craignit aussitôt que ce fâcheux évènement ne contrarie ses plans. Il s'exclama:

La Reine vaincue ? Mais, mais... Comment-est-ce arrivé ?? Qui... Qui a fait ça ?

Mais sans porter attention à son étonnement Narvath enchaina en mettant en doute son rang, ce qui était bien compréhensible, vu sa tenue et son état après un si long voyage à travers tout le pays depuis ses montagnes jusqu'à la capitale de l'Empire. Ses propos restaient agressifs mais, son "tu n'es qu'un nain à abattre" le rassura quelque peu. Voilà un terrain sur lequel ils s'entendraient sans aucun doute. Restait à la convaincre qu'il n'était pas un nain comme les autres. Il continua de son ton amusé:

J'admets que je n'ai pas les atours d'un princes, Et c'est bien normal quand on sait que j'arrive directement des Montagnes du Beors sans escales ni escorte, mais... J'ai tout ça dans mes bagages. Et puis la noblesse est plus affaire de grandeur d'âme que d'accoutrement. Je ne vous demande pas de me croire. Mon langage et mes manières devraient déjà vous avoir convaincues. Suis-je de ces rustres nabots qui reniflent et jurent comme ils respirent ?

Quand à savoir si "je suis à abattre", sur ce point, je vous suis entièrement tant il est vrai que j'ai on ne peut plus l'apparence d'un nain. Je ne porte pas plus que vous cette engeance dans mon cœur. Mais, si vous me croyez nain dans l'âme, là vous vous trompez. Je ne suis pas venu jusqu'ici par hasard figurez-vous. Je suppose que vous non plus d'ailleurs. Je vous assure que c'est bien de gaité de cœur que j'ai quitté le pays de mes ancêtres. Aussi, oubliez donc mon aspect imbécile, hélas hérités de mes misérables géniteurs, et moi le vôtre si ça vous chante, et trinquons à la chute prochaine de Farhen Dûr !

Il n'avait plus de raison de cacher ses opinions finalement. Dans la capitale même de l'Empire, qui lui en voudrait de vouloir la perte des nains ? Il poursuivit en réponse à son refus de lui dévoiler son patronyme:

Quant à votre nom, je vous le concède, il vous appartient. Ceci dit, je ne pense pas avoir du mal à apprendre qui vous êtes. Je suis certain que votre apparence singulière vous aura rendue célèbre, et ne doute pas qu'on saura vite me renseigner sur votre identité.

En effet des naines mauves, il ne devait pas y en avoir deux dans tout l'Empire. Il leva sa chope et ajouta avant d'y boire une grande rasade:

- Mort au Beors !

A présent il commençait à lui tarder de manger à sa faim, prendre un bain et se changer. Ensuite il irait au Palais malgré l'absence de la Reine.


(Narvath ou autre)

Elle eut un rire nerveux.

- Shadow a été vaincue par les Vardens, dirigés par une peste d'elfe aux pouvoirs magiques... Ah, si seulement je peux la tuer là et maintenant...

Et lorsqu'il lui sortit sa haine vis à vis des nains, elle lui révéla ceci:

- Toi, tu es peut-être venu chercher Shadow, mais moi, je suis là pour être encore plus forte et gagner en puissance... Ne brouille pas mes plans ou tu te retourneras dans ta tombe pour l'éternité!!!

Malgré tout, elle leva sa choppe et ajouta à l'annonce de Mirgoll un message innatendu:

- Et à la liberté de Shadow et son Empire!

Elle but d'un trait sa choppe et tomba dans les pommes à cause de l'alcool.

La Reine de l'Empire ? Capturée par les Vardens ??? Les yeux du nain s'arrondirent dans une expression de gravité et de surprise. Si c'était vrai... Pour une mauvaise nouvelle on ne pouvait pas trouver mieux. Ca allait bouleverser tous ses projets sans aucun doute. Il tâcha de se reprendre et de n'en plus rien montrer, craignant d'être ridicule si elle le faisait marcher et qu'il avait l'air de la croire trop sincèrement. Il se osa la question d'ailleurs : Se moquait-elle de lui ? C'était tout à fait possible, mais d'un autre côté, à part pour s'amuser, quelle raison aurait-elle eut de sortir un si gros mensonge à un inconnu. D'autant que la taverne n'était pas vide et qu'on pourrait vite la démentir si elle le faisait marcher, à mois que le coup soit une tradition locale et que le patron et les autres fussent complice de ce petit jeu idiot. Le mieux était de donner l'air de ne pas s'en faire. Il opta pour une solution qui sauverait les apparences dans un cas comme dans l'autre :

-Hurm... Oui, triste nouvelle si ça confirme en effet... j'ai entendu courir le bruit de sa capture en m'approchant de la capitale. Mais la rumeur ne disait pas qu'il s'agissait d'un mage.

Il s'amusa qu'elle fasse une faute de conjugaison qui démontrait ses origines roturières. Ca le falttait de ne pas en être. Il ne put s'empêcher de se répéter mentalement ce qu'il aurait voulu lui dire d'un ton agacé pour la reprendre: *Si je pouvais la tuer là maintenant ! Pas si je peux, Tsss ! Pauvrette ! Encore qui qui sait à peine lire.* En appuyant bien sur le "pouvais". Mais ce n'était pas le moment de l'agacer d'avantage. Elle pouvait encore avoir des informations utiles à lui donner. Il garda donc son agacement pour lui.

Elle enchaina sur ses ambitions de puissance et de pouvoir. C'était si démesuré que s'en était presque comique. Il dut se retenir de pouffer. Pour qui se prenait donc cette naine ? Sans magie, même pas noble, sans clan ni riche famille derrière elle, où elle allait la trouver sa puissance ? Un rêve d'ivrogne oui. Une réflexion de pilier de bar. D'ailleurs, la façon dont elle éclusait bière sur bière le confirmait bien cette version. Cependant, conscient qu'il ne faut jamais contrarier un poivrot ambitieux et avide de pouvoir, il abonda dans son sens.

-Oh mais au contraire... L'expérience m'ayant appris qu'il vaut toujours mieux être du côté du manche, soyez sure qu'au jour de votre avènement, je serai le premier à rejoindre vos rangs.

Mentit-il avec un aplomb convainquant. Il trinquèrent et elle vida une fois encore sa chope de la moins élégante des façons, en ayant malgré tout le bon sens de rappeler bruyament sa loyauté envers la Reine. Sage attitude car, ayant juste avant affirmé qu'elle projetait quasimnt de prendre sa place, si l'information remontait jusqu'au palais... On avait vu des monarque asse prévoyant que pour faire éliminer tout rival potentiel.

Et puis soudain, Diantre ! Voilà qu'elle tourna de l'œil et s'étala de tout son long, terrassée par la boisson. Quelle curieuse bonne femme décidément ! Ivre de puissance, mais... ne connaissant pas ses limites, hé hé hé, ridicule. Mirgoll la regarda vaciller perplexe puis se vautrer et ne plus se relever, somnolant en plein comas éthylique. Mauve de partout, ivre de pouvoir et de puissance, un peu beaucoup mythomane sur les bord, belliqueuse à souhait, et qui tient pas l'alcool. Il s'en souviendrait de celle-là !
Il regarda l'aubergiste l'air amusé et lui dit:

Vous la connaissez ? ça lui arrive souvent ?

Il vida tranquillement sa chope sans s'en préoccuper d'avantage et ajouta pour l'aubergiste :

-Vous me mettrez une chambre. Je voudrais prendre un bain et manger décemment. J'ai du beau monde à voir demain, j'aimerais arriver au mieux de ma forme. Y'a de quoi se baigner ici ?

Et tandis que l'aubergiste lui répondait oui pour la chambre et le repas mais non pour le bain, en lui donnant les tarif d'un ton peu aimable, il contemplait la femme mauve ronflant à terre et se dit qu'elle était assez singulière et bizarre pour qu'il s'avère judicieux de s'en faire une alliée. Il S'accroupit à ses côté, soulevant une de ses paupières d'un pouce pour confirmé son état puis, se relevant il ajouta à l'intention du patron:

Mmmh... Z'aurez qu'à mettre ses bières sur ma note. Et si elle demande qui a payer, répondez-lui que c'est Mirgoll. Mirgoll Yirgull.

Mais le patron exigea l'argent de suite. Soupirant agacé il le lui donna, le prix de sa bière en plus. Ceci fait, il récupéra sa choppe et retourna à l'écurie voir si son poney était bien traité et prendre de quoi se changer. Enfin, il se fit conduire a sa chambre et y resta un moment, faisant un brin de toilette autant que faire se pouvait, changeant ses frusque de voyage pour des habits noble de sa condition, et redescendit dans la salle pour dîner, la barbe soigneusement peignée et tressée.

(Narvath. Tu peux préciser ce qu'aurait dit l'aubergiste sur ton compte si il te connait. Je n'ai délibérément rien mit pour ne pas dire de bêtises)

(je ne connais pas l'aubergiste^^)

Ne voyant pas revenir Narvath, Pierrot s'inquiéta et se mit à sa recherche. Instinctivement, il chercha un endroit avec du raffut. Connaissant la naine mauve, il se dit qu'elle serait sûrement à l'origine d'une dispute générale. Lorsque, dans la rue, un homme le bouscula en criant au scandal alcoolique, Pierrot se dirigea vers la taverne du coin. Il y entra, et... Stupeur! Narvath, évanouie, était allongée de tout son long sur le sol. Il passa à travers la foule des curieux à coups de coude et arriva auprès de sa bien-aimée.
Constatant avec soulagement qu'elle respirait encore, il dévisagea le nain étranger, mais vaguement connu, d'un regard noir.

*C'est lui qui a du la souler comme ça...*

Il voulait faire reculer la foule bruyante, alors il sortit une dague aussi longue que son avant-bras.

- Reculez! Ou je vous transperce et donne vos tripes aux chiens, menaça-t-il en accentuant bien le dernier mot.

Voyant que sa menace faisait de l'effet, il prit Narvath dans ses bras et tourna les talons.